La protection de vos rêves.
Une nouvelle découverte scientifique permet d’expliquer en partie la vitesse de multiplication des punaises de lit ! Et cela va aider à les combattre.
Deux entomologistes de l’Université de Caroline du Nord (aux États-Unis) ont présenté, le 6 décembre 2011, les résultats de leurs travaux. Le bilan est inattendu : les punaises de lit résistent à la consanguinité ! Elles disposent d’une particularité génétique qui leur offre un avantage dans leur reproduction. Mais qu’est-ce que cela veut dire ?
Normalement, une espèce doit se reproduire en diversifiant son patrimoine génétique : les éventuelles malformations ne sont ainsi pas amplifiées au sein d’une même famille. Les relations entre frères et soeurs, par exemple, mènent souvent à l’extinction de la famille en quelques générations.
Mais ce n’est pas le cas pour la punaise de lit ! Malgré la très faible diversité génétique, les enfants d’une même famille de punaises sont « normaux ». Et le tableau est donc plutôt sombre : « Un seul couple est capable de commencer à lui seul une nouvelle colonisation et une nouvelle invasion. Sa progéniture s’accouple alors ensemble, entre frères et soeurs, augmentant de manière exponentielle la population. ». C’est ce qu’en déduisent les docteurs Coby Schal et Ed Vargo.
Et savez vous comment ils ont découvert cela ?
Les scientifiques ont découvert que dans chaque appartement, la plupart des punaises étaient de la même famille. Et dans un immeuble entier, le patrimoine génétique des insectes varie vraiment peu, ce qui montre qu’ils sont issus d’une même souche.
Et cela implique bien des difficultés pour les exterminer ! Voici comment y arriver.
Imaginez que vous soyez envahis. Vous passez un insecticide et traitez les pièces. Mais si un seul couple survit aux traitements, alors vous risquez d’être envahis de nouveau ! Les deux punaises vont se reproduire, en famille, et proliférer de nouveau. Savez vous quelles sont les solutions ?
Il n’y en a pas beaucoup : il faut se débarrasser de toutes les punaises. Ne pas en laisser une seule. Beaucoup de travail, mais c’est le prix pour lutter contre cet avantage génétique.